Inspiration
Nous lisons le Tao Te Ching, ou Dao De Jing, le célèbre texte qui évoque le tao, un principe qui habite notre expérience de la réalité, et que la méditation peut nous aider à réaliser.
Introduction
Dans cette série sur les grands textes de méditation, je vous propose une lecture du Tao Te Ching, ou Dao De Jing, un des textes les plus anciens du taoïsme. Ce texte évoque le Dao, ou Tao, un principe qui habite notre expérience de la réalité, et qui offre des clefs a qui peut le réaliser et s’y connecter, notamment par la contemplation.
Cette première série offre une courte introduction au texte, suivie de ces quatre premiers et courts chapitres. Il est présenté ici à partir de la traduction classique de que j’ai adaptée pour intégrer les découvertes récentes de versions très anciennes du texte (disponibles en traduction anglaise par Ames et Hall).
Dans les traditions contemplatives, le texte est un support à la méditation. Il peut être utile pour nous rappeler à des intuitions que nous avons oubliées. C’est aussi un outil pour nous ouvrir vers d’autres horizons, et nous sortir du mental pour nous inviter à expérience directe et nue du monde et de nous-mêmes. J’approche le texte du point de vue de médiateur, et non d’un point de vue religieux. C’est l’aspect universel de ce texte que j’espère partager, et le sens qui peut resonner avec votre pratique de personnel de méditation au-delà de tout dogme.
Lecture et texte
1
La voie qui peut être exprimée par des mots n’est pas la Voie éternelle; le nom qui peut catégoriser les choses n’est pas le Nom éternel.
Ce qui est sans nom est l’origine de toutes choses dans le ciel et la terre ; ce qui est nommé est leur mère.
C’est pourquoi, constamment exempt de désirs, on entrevoit l’essence du mystère; constamment désirant, on perçoit sa manifestation limite.
Ces deux choses ont une même origine et reçoivent des noms différents. On les appelle toutes deux obscures. Elles sont obscures, le plus obscur de l’obscur. Elles sont les portes de multiples mystères.
2
Dans le monde, dès que tous ont su que le beau est beau, alors la laideur a paru. Lorsque tous ont su apprécier que l’aptitude est l’aptitude, alors l’inaptitude a paru. C’est pourquoi l’être et le non-être naissent l’un de l’autre.
Le difficile et le facile se produisent mutuellement.
Le long et le court se donnent mutuellement leur forme.
Le haut et le bas se complètent mutuellement.
Les notes raffinées et les sons bruts s’accordent mutuellement.
L’avant et l’après se place mutuellement en séquence.
C’est pour cette raison que le saint homme s’attèle à son service sans actions calculées.
Il propage ses enseignements qui vont au-delà de ce qui peut être mis en paroles.
Dans tout ce qui arrive,
Le sage développe les choses, mais ne les initie pas.
Il agit en leur nom, mais ne se les approprie pas.
Il les suit jusqu’à leur accomplissement, mais il ne s’attache pas leur mérite.
C’est seulement parce qu’il ne s’attache pas à leurs mérites ; que toutes ces choses ne le quittent point.
3
En n’exaltant pas ceux de caractère supérieur, on empêche le peuple de devenir querelleur.
En ne prisant pas les biens difficiles à obtenir, on empêche le peuple de devenir voleur.
En ne présentant pas ostensiblement ce qui pourrait être désirable, on empêche le peuple de devenir insatisfait.
C’est pourquoi, lorsque le sage gouverne, du peuple il vide l’esprit et le cœur, remplit le ventre, affaiblit l’aspiration, et fortifie les os.
Il s’applique constamment à enseigner au peuple à être sans objets dans ses savoirs et ses désirs.
Il fait en sorte que ceux qui marchandent leur savoir restent à distance.
Il agit de manière non calculée, et alors il n’y a rien qui ne soit bien gouverné.
4
Le Tao est vide ; on en fait usage, il paraît inépuisable.
Il est d’une profondeur si abyssale qu’il semble la source de tout ce qui arrive.
Il émousse les arêtes aiguisées, il délit les nœuds, il adoucit la lumière aveuglante, il remet les choses sur leur voie.
Il est d’une profondeur si caverneuse ! Il semble persister éternellement.
J’ignore de qui il est la descendance ; il semble avoir précédé les dieux les plus anciens.
Nicolas Escoffier
J’aide les personnes en quête de sens à transformer leur vie intérieure pour retrouver inspiration, équilibre, et bien-être.
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